Dans le cadre de formation continue à l’écriture de scénario Meditalents-PK Consultants, Guillaume Hecht a accepté de répondre à quelques questions sur lui, son expérience et son projet.

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours jusqu’à présent ?

J’ai une première carrière d’architecte pendant une quinzaine d’années, et j’ai basculé dans le monde de l’audiovisuel par le biais des images de synthèse. Pendant mes années d’architecte, c’était les années du début de la CAO( la conception assistée par ordinateur ) et on était amené à faire des concours, notamment pour les grands architectes, avec de l’image de synthèse. Un jour je me suis aperçu que l’image de synthèse était très pertinente pour restituer non pas que les projets futuristes, mais aussi le passé. Donc je me suis mis à proposer aux chaînes de TV une série sur le patrimoine mondial de l’humanité reconstitué par l’image de synthèse. Et ça a pris ! On a signé 13x26min puis 26x26min puis 10x52min etc… Bref, de fil en aiguille pendant une quinzaine d’années j’ai produit 52 films documentaires, j’en ai réalisé une vingtaine. Depuis 4 ans je me consacre à l’écriture de longs métrages, je suis resté producteur mais je n’ai plus envie de faire des documentaires pour la télévision.

Pouvez vous nous parler de votre projet ?

Alors le film sur lequel je travaille est un film sur la rupture de filiation, la recherche d’identité. Notamment pour les personnes qui sont nées sous X, il y a toujours un point d’interrogation sur leur identité, leurs origines. Le film traite de ça pour le résumer en quelques mots.

Comment avez-vous été amené à travailler sur ce projet de scénario ?

Alors je ne vais pas cacher que c’est un peu autobiographique au départ, puisque moi-même je suis né sous X. C’est un projet que je traîne depuis un certain nombre d’années, et j’ai décidé cette fois-ci de venir à Marseille pour cette session d’écriture de scénario, pour le mener à terme.

Que vous apporte en plus ce travail d’atelier ?

Au delà du bénéfice et du gain pour le scénario, il y a tout d’abord des rencontres humaines. Il y a 4 auteurs, deux intervenants et puis Marcel Beaulieu qui est venu il y a 2 jours en “supervisor”. C’est aussi de la confrontation sur le scénario, il y a une dynamique de groupe, de l’entraide, c’est aussi ça que l’on vient chercher.

Comment ce projet a t-il évolué au fil des 3 ateliers d’écriture ? Comment se sont déroulées ces premières expériences ?

Le propre d’un atelier d’écriture, ça va être un peu violent ce que je vais dire, mais c’est de se faire “démonter”. Pour cela l’atelier marche très bien, on s’est tous fait démonter nos projets mais comme ils le disent très bien dans l’intitulé, et c’est très juste, le cinéma est art de construction et de déconstruction. Un scénario c’est tout le temps et sans cesse en mouvement puisque même d’ailleurs quand un scénario est écrit on le tourne mais au montage on est généralement amené à remettre une touche finale dans l’écriture du film. C’est jamais fini jusqu’au montage. Et puis ces ateliers amènent une expertise des intervenants scénaristes et cinéastes qui est diversifiée, d’ailleurs c’est un des points forts de l’atelier. Il y a une culture américaine de part Marcel BEAULIEU qui est canadien donc qui a un pied sur les deux continents. Aussi par Séverine CORNAMUSAZ qui est suisse et par François LUNEL qui est français mais qui vit à Sarajevo, donc on a une palette de points de vues dans l’écriture cinématographique assez internationale, ce qui est vraiment fort.

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