Dans le cadre de la résidence marseillaise de Méditalents, Latifa Said a accepté de répondre à quelques questions sur elle, son expérience et son projet « Plus longue sera la nuit ».
Vous aviez déjà réalisé 1 documentaire et 2 courts métrages avant d’intégrer Meditalents. Comment se sont déroulées ces premières expériences ?
J’ai réalisé un court-métrage avant Meditalents et un autre pendant Meditalents. Ces deux premières expériences se sont très bien déroulées et j’ai beaucoup appris.
Mon premier court-métrage » Jours intranquilles » produit par le GREC a été ma première expérience cinématographique. Le scénario de ce film a gagné le premier prix de scénario au Festival International du Film d’Aubagne. J’ai dû bien préparer en amont le tournage (choix des acteurs, repérages, logistiques…) car il avait une contrainte importante : le choix du lieu de tournage était défini à l’avance, je devais tourner à Aubagne. Le film a ensuite été sélectionné dans plus d’une vingtaine de festivals et a reçu plusieurs prix.
Pour mon second court-métrage « Terrain vague », tout était différent. Il s’agit d’une auto-production donc j’avais plus de liberté mais aussi plus de contraintes liées cette fois-ci au budget. J’ai décidé de tourner en 35mm, noir et blanc. Actuellement, le film tourne très bien. Il a été vu dans plus d’une trentaine de festivals. Récemment, il a reçu trois prix dont le prix du meilleur court-métrage au festival du film de Sarlat et le premier prix au festival Écran Libre.
Que vous apporte en plus ce travail d’atelier ?
Ce travail d’atelier me permet de développer mon projet de fiction pour mon premier long-métrage et de pouvoir bénéficier d’un réel accompagnement au niveau de l’écriture scénaristique.
C’est une grande chance de pouvoir suivre cet atelier mis en place par Meditalents.
Quels types de liens avez-vous déjà noué avec les participants ? Les intervenants ?
J’ai noué des liens d’amitié au fur et à mesure des trois sessions organisées par Meditalents avec les intervenants et les participants. Nous travaillons dans une ambiance détendue et en toute confiance. Chaque participant lit les projets des autres participants et nous en discutons ensemble. Il y a donc un vrai échange entre nous.
A quelle étape en êtes-vous de votre projet ?
Pour le moment, je suis entrain de continuer à travailler sur le traitement. Je trouve qu’il est important de résoudre les problématiques que posent le traitement avant de passer au scénario sinon les problématiques non résolues sur le traitement vont se répercuter sur le scénario.
Le thème de votre film est assez difficile, pourquoi avoir choisi d’aborder un tel sujet ?
Oui, c’est vrai que le thème de mon film est assez dur mais je ne l’ai pas choisi parce qu’il était dur mais parce qu’il correspond à une réalité.
J’y sens la promesse d’une histoire forte et complexe avec une grande portée cinématographique.
La force de la fiction est certes de décrire une réalité mais aussi de pouvoir également la dépasser et l’interroger. Le cinéma est un outil puissant pour libérer la parole, ouvrir des portes fermées et questionner le monde dans lequel nous vivons.